CURATRICE
Mes études d'arts ont commencé en seconde au lycée Carnot de Cannes, un des plus gros lycées de la région Provence Alpes Cote d'Azur, qui proposait une section Art avec Musique ou Arts Plastiques ainsi qu'un BTS Audiovisuel. Néanmoins, le choix d'une option lourde d'Arts plastiques ne préméditait pas de vouloir en faire un métier plus tard. Durant cette période, notre professeur a axé ses cours d'histoire de l'art sur la Renaissance. Cette vision d'un art sacré m'a beaucoup marquée et a formé mon approche de l'art et sa portée. En terminale, notre cours d'histoire de l'art a porté sur "L'architecture des musées" pendant un trimestre. J'ai adoré ce cours, et je me suis beaucoup investi dedans.
Au collège, je suis tombée dans les quelques livres d'histoire de l'art essentiellement sur l’impressionnisme que ma mère avait, et ils me fascinaient. L'art semblait combler et répondre à ma quête de sens, et de compréhension du monde. Il permettait de l’appréhender mais aussi de s'y insérer. Par curiosité, j'ai donc choisi de prendre l'option Art Plastiques au lycée.
Cette découverte, m'a amenée à scrupuleusement m’intéresser à l'architecture des musées. Celle-ci me fascinant: on crée une oeuvre pour y mettre des œuvres ! C'est en particulier le travail de Renzo Piano puis de Carlo Scarpa qui a retenu mon attention et que j'ai pris plaisir à explorer, formant mon regard et mon idée de conception de l'espace. J'ai donc au fil des ans (post bac) arpenté de plus en plus de musées et visité de plus en plus d'expositions, tenant un carnet dans lequel j'y notais mes impressions et comment l'exposition se construisait ainsi que des croquis de l'agencement et de l'espace. A force de vivre au sein des musées, je me suis intéressé aux expositions en elles-mêmes.
Le début de mes études universitaire se passe à Paris avec la licence d'Etudes Théâtrales à la faculté Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Ce choix est guidé par deux envies, d'une part vivre à Paris pour sa vie culturelle bouillonnante et séculaire et d'autre part, je souhaitais élargir mes connaissances dans le domaines des Arts, le théâtre m'intrigant particulièrement. Mais c'est surtout la scénographie, la mise en scène et la dramaturgie qui suscitaient mon intérêt. Aussi, il me semblait qu'il existait des ponts entre les "beaux-arts" et le théâtre que je souhaitais explorer.
Après la fac, j'ai quitté Paris, pour Toulouse. Il y a eu une année de césure dans mes études, j'ai travaillé, pensé et abouti des peintures seule pour la première fois, ai été l'assistante d'une artiste sur une courte période. Ne sachant pas comment accéder aux beaux-arts, quelle école choisir, quoi présenter, comment etc... j'ai fait le choix d'intégrer une école préparatoire aux concours des Beaux-Arts, Prep'art à Paris. Cette nouvelle année d'études, a été intense, en effet je travaillais à coté de mes cours, mais aussi très épanouissante.
Mon DNAP obtenu, j'ai eu besoin de prendre du recul sur la vision que le monde de l'art contemporain véhicule de l'Art et avec lequel je ne suis pas toujours en accord. De cette manière, j'ai choisi de faire un Master de Philosophie à la faculté des Arts et des Lettres de Nice, afin d'étudier et de mieux comprendre les enjeux de l'art contemporain dans notre société.
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En a émergé Au dessus du radiateur;un lieu d'exposition à la croisée du centre d'art et du cabinet de curiosité. C'est une étude sur l'exposition et ses enjeux autant que le plaisir de collaborer et de faire découvrir le travail d'artistes.
Parmi les concours que j'ai réussi, c'est à l'Ecole Supérieure des Arts d'Annecy que j'ai effectué mon DNAP. J'y ai découvert puis mis en place deux projets de curating : Centre d'Art la Cabine et La Carpette. La première expérience, était celle de la découverte, j'ai récupère le projet d'un 5éme année qui voulait que son travail persiste, il a fallu que je m’immerge dans sa démarche, tout en me l'appropriant. Le second, est un projet collectif au sein de l'école, nous avons entièrement pensé et conçu le projet. En parallèle, mon travail artistique a progressivement évolué de la peinture avec ses enjeux de composition au sein de la toile, vers ceux de la mise en espace. Petit à petit j'ai ainsi, utilisé les codes de la composition d'un tableau pour la mise en espace.